Tous les concerts ne sont pas décortiqués ici. Pierre et moi en voyons beaucoup et il serait impossible de parler de tout, sous peine de passer le plus clair de notre temps à alimenter ce blog.
Cependant certains événements peuvent nous pousser à les mettre en avant. Par leur caractère exceptionnel, leur qualité, etc.
Mélissa Auf Der Maur fait parti de ces événements qu'on oublie pas et que l'on a envie de faire partager aux autres. Car le but de cet agenda est également de vous faire découvrir des choses et de vous poussez à sortir de chez vous, car, parfois même à quelques mètres de la maison, il y a des trucs géniaux qui se passent.
C'est ainsi que hier, après une journée passée à Zürich (ville hors de prix mais intéressante), je me suis dirigé vers l'Abart relativement impatiente de voir enfin la fameuse Mélissa.
C'est la première fois que je vais dans cette salle de concert qui me laisse une bonne impression; lieu intime, grand bar, baby foot, etc. Après quelques minutes, la première partie fait son apparition sur scène: 69 Chambers. Je me dis que décidément les hommes sont chanceux ce soir, avec une chanteuse guitariste décolorée entièrement (courte) vêtue de latex et une bassiste pas mal non plus. Le groupe enchaine les chansons métals et l'accent suisse de la chanteuse vient un peu casser le mythe (lol). Néanmoins leur prestation fût efficace et plutôt sympathique. Le public suisse reste, comme d'habitude relativement amorphe, à part quelques fans à l'avant, prêts à encourager leurs chouchous.
Puis vient le moment des préparatifs pour MadM. L'attente est plutôt longue, mais je reste patiente. j'en profite pour écouter autour de moi; beaucoup de francophones sont présents dans la salle. Est-ce due au fait que Mélissa soit d'origine canadienne ou est-ce la proximité de la Suisse Romande? Aucune idée...
Les lumières se font de plus en plus tamisées pour ne laisser apparaître que des silhouettes. Puis la pression monte avec l'arrivé des musiciens et de Mélissa que l'on peut deviner dans la pénombre. Ces cheveux bouclés et son allure svelte ne trompe pas. Enfin la musique retenti et les lumières s'allument sur le groupe. C'est un moment très émouvant (peut être suis-je trop émotive), la musique est belle tout comme la voix de la rouquine qui efface complètement le reste du groupe. Je ne désire qu'une chose, me laisser porter par ce concert, en profiter, n'en rater aucune miette. mais ce n'est pas la cas de tout le monde. Autour de moi, tout le monde prend des photos; des géants qui passent devant nous (des petits) pour tirer le portrait de Mel, des gens n'ayant vu Mélissa qu'a travers leur objectif depuis les minutes qu'elle est sûr scène. Comme ça, j'en ai bien 5 ou 6 autour de moi. C'est plutôt insupportable et je me questionne: sont ils venus pour faire un reportages photographiques à leurs potes ou pour apprécier au mieux ce concert qui le mérite. Mais cela se tasse et je fais abstraction de ces immondes portables et des photos plus que médiocres qu'ils produisent.
Le groupe maitrise parfaitement leur répertoire, Mélissa est sublime et envoutante. Tous n'ont d'yeux que pour elle et la chanteuse enlatexée du précédent groupe est bien vite oubliée.
La rouquine n'hésite pas à communiquer avec son public et à faire de l'humour sur l'éclairage ou encore sur son pays d'origine. L'échange et la communion entre nous (le groupe et le public) est parfait.
Les titres défilent à une vitesse hallucinante (avec entre autres le génial Out of our Minds, le charnel Taste You et le lancinant Overpower Thee) mais je n'en loupe pas une miette, je suis juste devant la belle, la place idéale.
Puis Mélissa pousse un crie et tout le monde comprend; c'est l'intro d'une de ses chansons les plus attendues (si ce n'est LA plus attendue) Followed the Waves ! Elle tente de prolonger ce crie, afin de tenir chacun en haleine, et c'est réussi. La chanson débute et tout le monde est conquit; c'est un vrai moment de bonheur.
Pour le rappel, les musiciens s'en vont et Mélissa reste à nos côtés pour interpréter seule à la basse (quel bel instrument, quelle puissance qui vient des tripes)la première chanson quelle n'est jamais écrite. C'est simple, efficace et réussi.
le concert s'achève lentement après un ou deux morceaux et Mélissa nous donne rendez-vous au bar de la salle de concert un peu plus tard dans la soirée.
Après quelques minutes d'attente et les jambes qui fatiguent suite à une journée de marche dans les rues de Zürich et à ce concert, nous décidons d'y aller.
Ce n'est que partie remise Mélissa, j'espère à bientôt !
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